Le diagnostic

Le diagnostic

Un diagnostic trop rarement posé

On sait aujourd’hui diagnostiquer la maladie cœliaque. Mais le manque de sensibilisation du public et du corps médical rend souvent ce diagnostic trop tardif.

Le diagnostic de la maladie cœliaque peut intervenir à tout âge. Toutefois, deux périodes sont plus fréquentes : entre six mois et deux ans, donc après l’introduction du gluten dans l’alimentation, et entre 20 et 40 ans.

Un mal souvent insoupçonné

Pourquoi le diagnostic est-il long et difficile à établir ? Parce que les personnes atteintes ne présentent pas toujours de symptômes, ou parce que ces symptômes ne sont pas suffisamment distinctifs. Ils peuvent en effet correspondre à d’autres pathologies, par exemple à des problèmes digestifs plus fréquents. De ce fait, les médecins explorent souvent d’autres pistes avant d’en arriver à celle de la maladie cœliaque. Deux éléments peuvent tout de même les amener à suspecter une maladie cœliaque : des symptômes caractéristiques et non expliqués par une autre affection, ainsi que la présence d’antécédents familiaux.

Un diagnostic en trois étapes :

  • La première étape consiste à rechercher les anticorps spécifiques de la maladie (IgA transglutaminase) dans le sang. Si la présence d’anticorps est confirmée, on réalise un examen complémentaire pour confirmer le diagnostic.
  • La deuxième étape consiste à rechercher la preuve de l’atrophie villositaire que la maladie cœliaque provoque dans l’intestin grêle. On réalise pour cela des prélèvements de tissus (ou biopsies) sur la partie haute de l’intestin, appelée duodénum. Si ce deuxième examen est également positif, un troisième critère est alors observé.
  • La troisième et dernière étape a pour but de confirmer l’amélioration de l’état général du patient après suppression du gluten dans son alimentation. Si au bout de 12 à 18 mois, on observe la disparition des symptômes, ainsi que la restauration des villosités intestinales, le diagnostic est confirmé.

 

90 à 95% des malades cœliaques ont des anticorps détectables dans le sang.

 

Envie d’en savoir plus ?

Régime sans gluten (RSG) : parlez-en à votre médecin !

De plus en plus de personnes suivent un régime sans gluten, et affirment s’en ressentir mieux, alors qu’il n’a pas été prouvé qu’elles en aient besoin. Poussés par une sorte de mode, les supermarchés et magasins bio proposent de nombreux produits sans gluten. Or, il est très difficile d’établir le diagnostic si le patient a préalablement suivi une diète sans gluten. Il est parfois nécessaire de réintroduire provisoirement le gluten dans l’alimentation avant de réaliser les examens. Alors, ne jouons pas aux apprentis sorciers, consultons notre médecin.

Bientôt un test simplifié ?

Des scientifiques australiens ont conçu un nouveau test sanguin qui permettrait d’identifier rapidement la maladie cœliaque. Il serait efficace et fiable après seulement 3 jours de consommation de gluten. Ce test détecte et mesure les cytokines, une substance libérée par les lymphocytes en cas d’intolérance au gluten. L’étude réalisée sur 48 volontaires doit être élargie afin de vérifier l’efficacité de ce test et de pouvoir le généraliser.